Après une qualification sans encombre pour le deuxième tour de Roland‐Garros, l’Ukrainienne Elina Svitolina a été confrontée en conférence de presse à une question jugée un brin provocatrice sur sa relation avec les joueuses russes et la guerre en Ukraine. Fidèle à elle‐même, elle a répondu avec calme et dignité.
Question du journaliste : « Est‐ce toujours compliqué pour vous de participer à des tournois avec des joueuses russes ? On dirait que la guerre en Ukraine passe au second plan pour vous. Comment gérez‐vous cela ? Parlez‐vous beaucoup de ce qui se passe en Ukraine ou est‐ce devenu normal ?
Svitolina : « Bien sûr, pour beaucoup de gens, c’est peut‐être secondaire, mais pour moi, c’est toujours la première chose à laquelle je pense quand je me réveille. Hier encore, il y a eu une attaque massive à Kiev. On en parlait partout, même dans les journaux ici. Je me sens mal pour tous les Ukrainiens qui sont encore en tournée et qui vivent cette situation. Bien sûr, c’est très difficile pour moi personnellement. J’ai dû travailler très dur avec mon psychologue et les membres de mon équipe pour trouver des moyens de me sentir à l’aise d’une certaine manière. Mais c’est compliqué, car chaque jour, des roquettes tombent en Ukraine. Chaque fois que je parle à mes parents ou à ma grand‐mère qui sont en Ukraine, ce sont toujours de mauvaises nouvelles. Oui, bien sûr, c’est encore très difficile pour nous tous, tous les Ukrainiens, de vivre cela. »
Publié le lundi 26 mai 2025 à 15:10