L’aventure s’arrête là et fort logiquement pour Julien Benneteau. Face à un David Ferrer extrêmement sérieux et appliqué, le Français n’a tout simplement rien pu faire, manquant un peu de jus pour rivaliser physiquement. Il s’incline 6–3 6–2 et voit Ferrer rejoindre la finale à sa place. L’Espagnol y affrontera le vainqueur de l’autre demie opposant Roger Federer à Milos Raonic.
Le constat est simple : il n’y avait rien à faire. Alors que l’espoir était de mise vu la réussite passée de Julien Benneteau face à David Ferrer, l’Espagnol a rapidement mis tout le monde d’accord pour faire comprendre que si lui était 6e mondial, ce n’était pas pour faire joli. Malgré un début de match où le Français a su tenir tant bien que mal sa mise en jeu et tenir quelque peu l’échange, le premier – et dernier – à avoir fait le trou dans ce match, c’est bien le numéro 2 ibérique. Plus constant, plus intense dans ses frappes de balles, il a mis à mal un Benneteau visiblement émoussé par son joli parcours à Cincinnati. Pas grand chose à tirer de ce match donc qui est allé à sens unique du début à la fin, récompensant la ténacité de Ferrer bien plus que le coeur de Julien.
Un parcours encourageant, un bond au classement
C’est donc principalement ce que l’on retiendra de Julien Benneteau cette semaine : du coeur, de l’envie, et encore des jambes. A 32 ans et après plusieurs mois très difficiles pour lui, on imaginait mal le Français parvenir de nouveau à assurer ce genre de performance. D’autant que Julien a dû essuyer il y a quelques mois encore une défaite très difficile – sa neuvième – en finale à Kuala Lumpur face à Joao Sousa. Une malédiction face à un joueur pour une fois à sa portée qui aurait bien pu sonner le glas de sa motivation. C’est bien mal connaître le Bressan. Lui qui a connu la 67e place au plus bas cette saison, c’est au 27e rang mondial qu’il pointera à partir de la semaine prochaine, revenant ainsi parmi les têtes de série et s’enlevant ainsi une épine du pied pour l’US Open. En maintenant ce niveau de jeu, un troisième tour et, pourquoi pas, une surprise face à un gros poisson pour atteindre une deuxième semaine peuvent être envisageables. Rêvons !
Publié le samedi 16 août 2014 à 22:45