Le match bien maîtrisé face au redoutable letton Gulbis a vite été oublié au moment des questions‐réponses pour faire place à la demi‐finale que tout le monde attend depuis le tirage au sort, contre l’impayable Rafael Nadal. S’il pense avoir sa chance, le Serbe ne cache pas une pointe d’admiration pour le Majorquin.
Tu as su gérer les points importants et les conditions atmosphériques, est‐ce l’expérience qui a parlé aujourd’hui contre Gulbis ?
Oui, il a eu des moments cruciaux où il a fait des doubles fautes et des fautes directes. Donc il faut qu’il acquière de l’expérience. Il y a eu pas mal d’interruptions à cause de la pluie et cela a plutôt joué en ma faveur, car quand il pleut, le court est plus lourd et plus lent et donc, son service n’est plus aussi efficace que dans des conditions sèches.
Quand tu es retourné au vestiaire et que vous avez appris le score de Nadal, qu’as‐tu pensé ?
C’était quand il était à 6⁄1, 6⁄1, 5⁄1, j’ai dit à mon coach : « Vas‑y, va voir au moins un jeu ! Parce peut‐être que là, il va faire une ou deux mauvaises balles. » Non, il est impressionnant bien sûr et il joue de mieux en mieux. Il a encore amélioré son service cette année, surtout sur terre battue. Il se bat et il combine cela à une force physique ; il est parfait sur cette surface. Ceci étant, je ne vais pas aller jouer la demi‐finale en me disant : « je vais faire de mon mieux. » Pas question. Je veux gagner, j’ai des qualités et j’ai des chances. Bien sûr, il est le favori et ça, chapeau bas. Mais ce n’est qu’avec une attitude positive du match que je pourrai obtenir un résultat favorable.
Affronter Nadal sur terre battue, peut‐on faire plus difficile comme défi ?
A cette époque de l’année, alors que cela fait deux ans qu’il est totalement dominant sur cette surface, qu’il n’a jamais perdu un seul match sur le central à Roland Garros, tout cela joue en sa faveur en effet et c’est un gros défi pour moi. Je suis troisième et je joue contre le tenant du titre. Mais les choses ont évolué depuis l’année dernière. Et sur terre battue, j’ai développé des qualités dans mon jeu, j’ai développé la variété de mes coups et j’espère que je pourrais utiliser cela contre lui.
Quels enseignements tires‐tu de votre défaite contre Nadal à Hambourg ?
Hambourg, c’était vraiment un bon match pour moi. Je n’ai vraiment pas eu de pot. Bien sûr, il peut arriver une deuxième fois que je n’aie vraiment pas de chance, que mes balles tombent toutes dans le filet, que je fasse tant de fautes, que je rate tant de balles de break. Oui, je n’ai pas eu de chance. Mais si je suis capable de maintenir mon agressivité comme au début du match de Hambourg et que je sais adapter mon jeu au sien au cours du match, alors j’ai mes chances.
Publié le mardi 3 juin 2008 à 19:00