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Na Li dénonce les pratiques chinoises

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La Chinoise Na Li, 31ème joueuse mondiale, s’est élevée cette semaine contre les pratiques coer­ci­tives du gouver­ne­ment chinois avec ses athlètes. « Si j’avais eu la possi­bi­lité de choisir ce que je voulais faire durant mon enfance, je n’aurais pas choisi le tennis », a‑t‐elle affirmé à cette occa­sion. « On m’a toujours obligée à prati­quer ce sport. Ca a d’abord été mes parents, mais surtout, après, les respon­sables régio­naux et natio­naux du sport chinois. »

Na Li est la deuxième Chinoise la mieux classée de la WTA, derrière Jie Zheng, 16ème, et devant Shuai Peng, 35ème. L’année dernière, elle avait pris la déci­sion de s’émanciper de son gouver­ne­ment, afin de pouvoir jouir de ses gains en toute liberté et de pouvoir plani­fier sa saison à sa guise. « J’apprécie ma situa­tion, main­te­nant. Auparavant, les respon­sables régio­naux et natio­naux du sport chinois s’octroyaient le droit de choisir et de tout arranger à ma place. Je n’avais pas le choix, j’étais contrainte de me taire et de faire ce qu’ils avaient prévu. »

Le modèle sportif chinois, bien qu’ayant fait ses preuves, s’inspire large­ment de vieilles pratiques commu­nistes. Les enfants sont détectés très jeunes, orientés vers un certain sport puis rassem­blés dans des struc­tures parti­cu­lières pour suivre les programmes mis en place par le gouver­ne­ment. Ils doivent souvent couper avec leurs racines et leurs familles et sont contraints de céder une grande partie de leurs gains à l’administration chinoise.

Na Li, première joueuse de son pays à remporter un tournoi WTA, à Guangzhou en 2004, n’est pas la seule à avoir protesté contre des pratiques qu’elle juge abusive. Shuai Peng avait aussi, l’année dernière, menacé de quitter l’équipe natio­nale chinoise si le système ne s’assouplissait pas un peu. 

« C’est très impor­tant d’avoir le droit de choisir, c’est une des libertés fonda­men­tales », clament les deux joueuses.