Aujourd’hui membre du team du numéro 1 mondial, Goran Ivanisevic avait croisé Novak Djokovic à l’académie de Niki Pilic où il s’entraînait à l’époque. Il avait eu l’occasion d’observer le Serbe tout juste âgé de 14 ans et qui était alors qu’un espoir parmi d’autres joueurs talentueux. Pour le compte du site serbe Sportklub, le Croate se souvient de ce moment : « J’ai tout de suite vu un gars différent, qui pense autrement. J’ai vu un guerrier sur le terrain, qui ne lâchait rien. Personne n’a vraiment de boule magique pour prévoir l’avenir, mais il était déjà évident qu’il avait quelque chose. Comme en plus son environnement familial était bon, il avait toutes les chances de son côté pour pouvoir gravir progressivement tous les échelons. »
Plus tôt dans l’interview, Goran insistait aussi sur le fait qu’avoir l’oeil, est aussi lié très souvent à une carrière au haut‐niveau et à une capacité d’observation qui diffère des entraîneurs classiques : « J’essaie de voir la situation dans son ensemble, je dois aussi toujours regarder les petites choses, les fameux détails. Il est difficile pour moi de définir « ce quelque chose », mais jusqu’à présent je l’ai vu chez Ancic, Cilic, Coric et bien sûr Novak Djokovic quand j’ai joué avec lui l’année de ses 14 ans. Jusqu’à présent, je n’ai pas souvent échoué. Cela ne peut pas être vraiment décrit. C’est comme un joueur de football qui reconnaît un autre vrai joueur de football, il en va de même pour le tennis. On peut voir qu’un jeune a quelque chose qui ne peut pas être appris mais qu’il est né avec, et souvent c’est cette différence qui lui permettra d’atteindre un très haut niveau. »
Publié le jeudi 21 mai 2020 à 08:44