Depuis la défaite au premier tour l’an passé face à la République Tchèque, l’Equipe de France a parcouru beaucoup de chemin. Jeune et prometteuse il y a un an et demi, la‐voilà forte et sûre aujourd’hui. Comment cette évolution a‑t‐elle pris forme ? Quels ont été les points de passages décisifs ? Réponses avec les joueurs.
Jo‐Wilfried Tsonga : « Pour moi, le moment super important et je dirais même déterminant, c’est la défaite en République Tchèque. Cela nous a vraiment permis de se remettre en question. Ce n’était pas facile pour nous parce que notre équipe était faite de jeunes, de moins jeunes, on ne se connaissait pas tous très bien. Et justement, on avait besoin de se connaître. Cette expérience nous a permis de discuter, de remettre les choses à plat, de communiquer tout simplement. C’était un déclic. Depuis, on communique de plus en plus, on est de plus en plus soudés et c’est ça qui va nous amener au bout. »
Guy Forget : « Le moment clé pour moi est également la défaite à Ostrava. Il y a eu une prise de conscience de la difficulté de la chose. Je pense aussi au match de Gaël contre Kohlschreiber à Toulon au premier tour. Avant le match, Gaël me disait : « Kohlschreiber, ça va être dur, j’ai souvent fait des combats de 4h contre lui ». Et il le bat en trois sets secs, avec autorité. C’était un match test pour lui et il a marqué son premier point en Coupe Davis. L’équipe a pris de la bouteille, et depuis, chaque victoire stimule un peu plus le groupe. »
Gilles Simon : « Ce qui a aussi été déterminant cette année, c’est le fait qu’on ait joué à domicile. Personnellement, j’avais connu des rencontres à l’extérieur, je pense aussi à Richard (Gasquet) qui a beaucoup joué à l’extérieur. On avait eu beaucoup de mal à jouer notre meilleur tennis à Ostrava. Mais aujourd’hui, on connait de mieux en mieux la compétition, on sait de mieux à mieux à quoi s’attendre. »
Gaël Monfils : « Moi je pense à une discussion que j’ai eue avec Guy, à Genève, après ma défaite à Maastricht. On a parlé de l’état d’esprit de la Coupe Davis, de ce que j’avais mal fait, des points où j’aurais dû écouter Guy comme des points où il aurait dû m’écouter. Je sais que je suis atypique, un peu tout feu tout flamme mais Guy me connait mieux désormais, il me cerne mieux. Il commence à voir quel personnage je suis, il sait comment me parler, me booster, me motiver. Avant, il pouvait me vexer sans le faire exprès. Il y a eu un déclic avec Guy. Je lui ai donné plus de choses académiques et le tout a fait un beau mélange. »
Richard Gasquet : « Je rejoins un peu ce que tout le monde a dit en ajoutant ceci. Je trouve tout simplement que cette équipe est faite de grands joueurs. Quand Mika joue en simple sur cette surface, il y a vraiment peut de monde capable de le battre. Et puis les mecs jouent très très bien au tennis ! Le groupe est aussi plus solidaire. »
Publié le dimanche 19 septembre 2010 à 14:39