Auteur d’un choix qui a surpris bien des observateurs, Yannick Noah a confié son soulagement suite à la victoire de la paire Richard Gasquet – Pierre‐Hugues Herbert.
Sur le double remporté par les Bleus…
« On commence le match, on rate quasiment rien. On se dit que c’est presque trop facile, mais on le sait, tout peut basculer très rapidement en double. On se retrouve au pied du mur à 5–3 (dans la troisième manche) alors qu’on avait le match en main. On a réussi a recoller à 5–5 après un jeu qui était quasiment décisif pour la suite du match. A partir de là, on croyait à nouveau en nous, le public était derrière nous. C’est un point important, il en reste un à gagner. Plus qu’un. »
Sur son choix d’aligner Pierre‐Hugues Herbert et Richard Gasquet …
« C’est vrai que cette décision était difficile, parce que beaucoup de gens à l’extérieur n’avait peut‐être pas la même vision que nous. Même parfois des gens des gens à l’intérieur n’avaient pas la même vision que moi. C’est beaucoup plus simple de prendre la décision politiquement correcte, comme ça on peut perdre avec les honneurs. Parfois, il faut prendre des décisions pas faciles. Celle‐là était vraiment difficile pour plein de raisons. Pour moi personnellement, c’est vraiment bien qu’ils aient gagné ce match. Ça aurait été chaud pour ma gueule autrement… Ils se sont bien entraidés, les deux jeux se marient très bien, sont très complémentaires. Avec Richard très solide au fond, et Pierre‐Hugues qui prend beaucoup de place à la volée, toujours placé là où il faut. Quand j’ai vu le début de match, c’est comme ça que j’en rêvais. »
Sur son match sur la chaise…
« Ça fait deux ans qu’on se suit, il y a forcément des moments d’adaptation, des moments où je dois connaître les joueurs, savoir ce qu’ils attendent. Après, je dois parfois essayer de les bousculer. C’est délicat, il m’a semblé que c’était important pour les joueurs de se servir de l’énergie du public. Ils ont eu une très belle attitude tous les deux. C’est une question de nerfs, on ne parle pas de tactique, de technique. Il y a tellement d’énergie dans cette salle qu’il faut rester concentré. Pour ça, c’est bien d’avoir des montées d’adrénaline, je pensais que c’était la meilleure chose à faire, puis c’est plus dans ma nature »
Sur le match qui attend Jo‐Wilfried Tsonga dimanche face à David Goffin…
« Malgré le match qu’il a fait hier (lire ce vendredi), il y a encore dans l’esprit de certaines personnes, de mauvaises choses. A savoir le souvenir d’il y a trois ans (la défaite face à la Suisse en 2014). Entre temps, il s’est passé pas mal de choses, deux saisons avec des aventures. Aujourd’hui, on arrive à un moment où Jo est vraiment bien. Ça va être un gros match. Il est prêt, il y pense depuis un moment à ce match‐là. »
Yannick Noah a expliqué le cheminement qui l’a conduit à effectuer ce choix payant pour le double…
De votre envoyé spécial à Lille…
Publié le samedi 25 novembre 2017 à 20:30