Quatre ans après Londres, Andy Murray conserve son titre de champion olympique ! Une performance inédite depuis le retour du tennis en 1988. Au terme d’une finale intense, le numéro deux mondial a dominé Juan Martin Del Potro 7–5 4–6 6–2 7–5 après 4h02 de jeu. Après le bronze londonien, l’Argentin repart avec une médaille d’argent.
Historique. Jamais depuis 1988, année qui marque le retour du tennis aux Jeux Olympiques, un joueur n’était parvenu à obtenir deux médailles d’or en simple. Andy Murray l’a fait ! Quatre ans après Londres, le Britannique décroche son deuxième titre olympique au terme d’une finale somptueuse contre Juan Martin Del Potro. Pendant 4h02, les deux joueurs se sont rendus coup pour coup. Malgré 3h12 de plus sur les courts depuis le début de la compétition, l’Argentin est allé au bout de lui‐même, soutenu par un public déchaîné qui avait plus des allures de Bombonera que d’un central de tennis.
Murray dans l’histoire
Sa puissance en coup droit ou au service mais surtout ses incroyables ressources mentales lui ont permis de bousculer le numéro deux mondial au cours de cette finale. Après la perte du premier set, l’ancien numéro quatre mondial s’appuie justement sur son coup droit pour revenir à hauteur de son adversaire. Si l’Écossais se réveille dans le troisième set en faisant plus bouger Del Potro, il ne parvient pas à profiter d’un certain ascendant physique à l’entame de la quatrième manche. Il éprouve alors toutes les difficultés du monde à conserver son service qu’il perd à trois reprises sur quatre avec notamment trois doubles fautes (seulement 51% de premières balles sur l’ensemble du match). Mené 5–3, il débute un incroyable retour en enchaînant quatre jeux consécutifs pour mettre fin au débat et au parcours exceptionnel de Juan Martin Del Potro.
— doublefault28 (@doublefault28) 15 août 2016
Del Potro, de l’argent qui vaut de l’or
Il y a une semaine, la tour de Tandil ne pensait pas pouvoir lutter pour un titre olympique. Encore mois il y a un an où après sa troisième opération au poignet, il semblait (presque) perdu pour la petite balle jaune. Un nouveau coup dur dont on pensait qu’il ne se relèverait pas. Mais sa persévérance et sa farouche volonté de revenir au plus haut niveau ont prouvé le contraire. La magie olympique a fait le reste. Le succès incroyable du premier tour sur Novak Djokovic puis la demi‐finale tout aussi magique sur Rafael Nadal confirment que les galères sont derrière lui. Cette médaille d’argent, quatre ans après avoir obtenu le bronze, vaut de l’or. Difficile de ne pas être insensible à pareille histoire.
— doublefault28 (@doublefault28) 15 août 2016
Quelques semaines après s’être adjugé un troisième titre du Grand Chelem du côté de Wimbledon, Andy Murray s’affirme comme un patron derrière Novak Djokovic. Le protégé d’Ivan Lendl est beaucoup plus qu’un simple dauphin. La page d’histoire qu’il vient d’écrire en est la plus belle illustration. Respect.
Publié le lundi 15 août 2016 à 02:07