Il est évident que le soutien envers Rafael Nadal va être total, bruyant et à la limite de ce qu’il se fait d’habitude dans un stade de tennis.
Il faut dire que l’enjeu est de taille, que l’Espagnol est dans son jardin, et que les fans ne veulent pas le voir partir si vite alors même qu’ils ne savent pas s’ils pourront revoir un jour leur idole sur sa terre adorée.
En face, Alexandre Zverev va devoir faire face aux interruptions intempestives et au bruit assourdissant sur chaque point d’envergure réussi par son adversaire. Il y a d’autres joueurs avant lui qui ont vécu cela, ils ont été marqué à vie, on pense notamment à Jean‐François Caujolle, pourtant tricolore, hué face à Jimmy Connors, c’était en 1980.
Logiquement, le team de l’Allemand l’a conditionné à tout cela mais la réalité peut quelques fois dépasser la fiction. Par le passé, ce genre de situation était finalement moins inhabituelle, et les champions biberonnés par une vraie Coupe Davis pouvaient donc finalement s’entrainer grandeur nature à une ambiance hostile. Maintenant, c’est forcément plus rare mais cela existe encore, Corentin Moutet, vainqueur dimanche face à Jarry, en a d’ailleurs parlé en se souvenant de Santiago au Chili.
Après, Sascha n’est pas un joueur qui jouit d’un soutien inconditionnel à travers le monde, ou qui a besoin de cela pour performer. On peut même imaginer que cette situation peut le galvaniser jusqu’à une certaine limite.
Et c’est bien cette limite qu’il est difficile d’anticiper comme finalement le niveau que va proposer Rafael Nadal lors de ce match de gala.
Publié le lundi 27 mai 2024 à 10:45