Directeur de Roland‐Garros entre 2016 et 2021, Guy Forget a pu observer Rafael Nadal de très près pendant plusieurs années. Et comme il l’explique à L’Equipe, ce qui l’a le plus impressionné chez l’Espagnol, c’est sa force mentale.
« On peut dire que Federer était techniquement le plus abouti, le plus incroyable quand il jouait bien. On peut dire que Djokovic est le meilleur relanceur, le joueur qui rate le moins, le plus difficile à contrer, mais pour moi, le plus fort mentalement, c’est Nadal. Sur ce plan, je le place au‐dessus de Roger et de Novak. Quand certaines autres légendes pouvaient montrer des signes d’agacement et même renoncer en cours de match, lui, je ne l’ai jamais vu baisser la tête ou s’avouer vaincu. Jusqu’au dernier point. Et même quand tu le compares à Jimmy Connors ou à Lleyton Hewitt, des monstres de pugnacité, de résilience, lui était bien au‐dessus. C’était probablement sa plus grande force, cette capacité, quels que soient son pépin physique, le score, son adversaire ou la surface, à se dire en permanence : ‘Je vais trouver la solution et je vais m’en sortir’. Je ne sais pas d’où il tenait cette force. »
Publié le vendredi 11 octobre 2024 à 11:46