Avec son service canon, son jeu qui a évolué vers plus de régularité et ses résultats de plus en plus probants, le Canadien Milos Raonic s’affirme comme un vrai outsider capable à un moment de bousculer la hiérarchie. Sixième au classement ATP ce lundi, Milos Raonic pourrait bien être le tube de cet été, et tant pis pour ceux, nombreux, qui n’aiment pas son jeu tout en puissance.
Coupe nette, disons à la Playmobil, chaussette sur le bras droit, et service de feu, pieds de géant, voilà en quelques mots le portait de Milos Raonic, joueur attachant, qui sans faire de bruit s’est installé confortablement dans le top 10.
Il faut dire que son palmarès en 2014 est plutôt présentable avec notamment dans les majeurs un quart de finale à Roland Garros, une demi‐finale à Wimbledon et 29 victoires pour dix défaites. Ces résultats sont à mettre en avant tant le Canadien affectionne finalement la saison sur dur où sa puissance notamment au service fait des ravages.
Au delà de sa régularité, il est évident que la progression de Milos dans tous les compartiments du jeu est liée à son staff technique. On s’était beaucoup demandé pourquoi Richard Piatti avait stoppé sa collaboration avec Richard Gasquet il y a maintenant plus d’un an, on est donc en passe de comprendre ce choix et ceci d’autant plus que Piatti peut compter sur l’apport du deuxième coach, son ami de toujours, Ivan Ljubijic.
L’avenir est toujours devant le Canadien
C’est ce cocktail « explosif » qui a donc permis à Milos de prendre conscience de son potentiel mais aussi des domaines dans lesquels il devait progresser. Et le chantier reste d’actualité car les résultats du numéro 1 canadien sont encore trop tributaires de cette fameuse première balle. En ce sens, Milos nous fait penser irrémédiablement à un certain Goran Ivanisevic. Les plus puristes verront même quelques similitudes dans la préparation du service. Cette marge de manœuvre peut donc nous laisser penser que l’avenir est toujours devant le Canadien qui devra également grandir mentalement surtout lorsqu’il a l’occasion de jouer les ténors. En effet, dans ce domaine, ses statistiques sont encore décevantes et confirment qu’il reste un grand en dessous.
En tout cas, il est évident que ce géant a de l’ambition alors même qu’il sait éperdument que son style n’attire pas obligatoirement les foules. Il lui reste donc à gagner des gros titres et à battre les plus grands sur le sur le court et ainsi faire taire les critiques. Il suscitera alors un vrai engouement médiatique et ne subira plus la petite honte comme cette année à Monte Carlo d’attendre vainement qu’un journaliste ne vienne lui poser une question en conférence de presse.
Publié le lundi 4 août 2014 à 12:17