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Monfils, la désillusion

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Quart‐finaliste l’an passé à New York, Gaël Monfils s’in­cline cette année dès le deuxième tour, battu par un Ferrero des grands jours. L’Espagnol s’im­pose en cinq sets, 7–6[5] 5–7 6–7[5] 6–4 6–4 et 4h48 de jeu. Il affron­tera Marcel Granollers en seizièmes de finale.

Pris à son propre jeu. Pendant près de cinq heures, Gaël Monfils a couru à droite, à gauche, devant, derrière, atten­dant bien trop souvent la faute de son adver­saire. Une faute qui ne vint pas. Ou trop rare­ment. Résultat des courses, c’est bien Monfils, 25 ans tout juste, qui craqua le premier physi­que­ment. Son aîné de 31 ans, lui, en avait encore sous le pied. 

Gaël Monfils a tout dans son jeu. La régu­la­rité, la puis­sance, la vitesse, la grosse première balle, la volée et même le toucher. Alors quel est le problème ? Tactique peut‐être. Opposé à un joueur doté d’un gros coup droit, au jeu fait de frappes lourdes et bombées, le Français s’est retranché dans un style bien trop défensif. S’engageant dans de longs échanges typiques d’un duel de terriens, le numéro 7 mondial a bien trop souvent attendu la faute, accep­tant de balayer le court de gauche à droite. Et quand, cramé par un trop long rallie, il fallut finir le point, Monfils ne s’y prit pas toujours bien : coups droits d’at­taque trop ambi­tieux, amor­ties mal senties… Tout cela ne veut pas dire que Monfils a raté son match. Loin de là. Mais à force de courir, de frapper, de s’ar­ra­cher, de forcer, La Monf s’est épuisé. 

Car après quatre heures d’échanges érein­tants, Monfils a faibli physi­que­ment, lais­sant un Ferrero, toujours aussi frais, s’en­gouf­frer dans la brèche. Et revenir à deux sets partout. Touché, cramé, rôti même, Monfils se mit à jouer en marchant. Et se fit logi­que­ment breaker. Ce break, Ferrero ne le lâcha plus. Sur un dernier service gagnant, l’Espagnol lève les bras au ciel. Fairplay, Monfils l’ap­plaudit avant de lui serrer la main. Si la renais­sance est fabu­leuse pour l’ex‐numéro 1 mondial, le coup d’arrêt est assez terrible pour Monfils. Seule bonne nouvelle côté trico­lore ; le numéro 1 fran­çais aura le temps de prendre quelques jours de repos avant la demi‐finale de Coupe Davis face à l’Espagne. Maigre consolation.

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